Le système dual d'apprentissage, clé de voûte de la formation initiale en Allemagne

Par - Le 17 novembre 2016.

L'alternance est au cœur du système de formation initiale allemand. Que ce soit après le « cycle court » (à 15 ans), à l'issue du cycle moyen (un an plus tard, à 16 ans), après le baccalauréat (à 18 ans), voire après des études universitaires, -après un échec-, les élèves peuvent opter pour la voie de l'apprentissage.

« La formation par alternance est ouverte à tout le monde, peu importe le diplôme scolaire », a expliqué Beate Gröblighoff, directrice du centre de coordination formation professionnelle auprès de l'Institut de Hambourg pour la formation professionnelle (HIBB), lors d'une rencontre avec une délégation de l'Association des journalistes de l'information, en déplacement à Hambourg, dans le cadre d'une mission d'étude sur le système de formation par alternance en Allemagne, à l'initiative de l'Institut Goëthe et du ministère allemand des Affaires étrangères, lundi 14 novembre.

Point fort du modèle allemand d'alternance, la coopération étroite entre les lieux de formation et les entreprises. « Les entreprises et les écoles se concertent deux fois par an pour se mettre d'accord sur le contenu des formations, qui collent ainsi à la fois aux besoins des jeunes et à ceux des entreprises », souligne Beate Gröblighoff. En Allemagne, écoles et entreprises partagent ainsi véritablement la responsabilité de l'apprentissage. Un tiers des coûts est assuré par l'Etat et deux tiers par les entreprises, qui prennent intégralement en charge la rémunération des apprentis.

« En Allemagne, l'apprentissage est tellement entré dans les mœurs et depuis longtemps, qu'elles n'ont pas besoin de subventions pour être incitées à recruter et à former des apprentis », précise Beate Gröblighoff.

Extraits : Le quotidien de la formation, 15 novembre 2016