Le nouveau « paquet jeunesse » de la Commission européenne

Par - Le 14 décembre 2016.

Le nouveau « paquet jeunesse » de la Commission européenne, cet ensemble de dispositifs visant à favoriser l'insertion dans l'emploi des jeunes Européens, vient d'être rendu public. Bruxelles y annonce la création d'un corps européen de solidarité pour les 18-30 ans, l'extension de la Garantie jeunesse à destination des décrocheurs et un nouveau programme Erasmus Pro, destiné à favoriser la mobilité européenne des apprentis.

« Je ne peux pas accepter, et je n'accepterai jamais, que l'Europe soit et reste le continent du chômage des jeunes. Je ne peux pas accepter, et n'accepterai jamais, que la génération du millénaire – la génération Y – devienne, pour la première fois en 70 ans plus pauvre que celle de ses parents. » Le mercredi 7 décembre dernier, Jean-Claude Juncker, président de la Commission européenne, dévoilait son plan de bataille pour favoriser l'insertion et l'emploi des jeunes Européens.

Un paquet jeunes qui transcrit sous forme opérationnelle les recommandations de la feuille de route décidée à l'issue du sommet de Bratislava du 16 décembre 2016, au cours duquel les chefs d'État des 27 pays membres de l'Union ont réaffirmé leur volonté de faire de la lutte contre le chômage des jeunes une priorité politique pour l'Europe.

Par ailleurs, les instances européennes viennent de donner un sérieux coup de pouce à l'apprentissage via la création du programme Erasmus Pro (notre article), destiné à favoriser la mobilité longue des apprentis. L'Europe vient ainsi d'ajouter encore 200 millions pour compléter les 14,8 milliards destinés à financer l'ensemble du programme Erasmus sur la période 2014-2020.

Concrètement, Erasmus Pro prendra la forme d'une série d'appels à projets européens auxquels pourront répondre les centres de formation intéressés, mais aussi les employeurs désireux de recruter des apprentis venus de toute l'Union mais ne disposant pas des ressources nécessaires à leur bonne intégration. Un moyen permettant de booster les vocations européennes des apprentis.

En effet, seul 1 % d'entre eux est aujourd'hui engagé dans un cycle d'apprentissage à l'échelle de l'Union alors que les désidérata de la Commission envisagent toujours l'objectif de 6 % à l'horizon 2020.

Extraits : Le Quotidien de la Formation, 14 décembre 2016